Benoît Jacquot mis en examen pour viols : Judith Godrèche et Isild Le Besco prennent la parole

Mercredi 3 juillet, Benoit Jacquot a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour viols. Les actrices Isild Le Besco ainsi que Judith Godrèche, qui ont accusé le réalisateur de violences sexuelles, ont fait par de leur soulagement.
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Une "forme de soulagement" pour Judith Godrèche et Isild Le Besco. Après avoir passé 48 heures en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs, le réalisateur Benoît Jacquot, accusé de violences sexuelles par l'actrice Judith Godrèche, a été mis en examen ce mercredi 3 juillet pour viol sur deux actrices, Isild Le Besco et Julia Roy, a annoncé le parquet de Paris. Sur son compte Instagram, l'interprète d'Amélie dans le film L'art d'aimer, s'est exprimée sur la décision : "J’apprends que B. Jacquot va être présenté devant un juge pour répondre des plaintes d’Isild Le Besco et Julia Roy. Ces plaintes sont non prescrites. La période que j’ai dénoncée est prescrite. Mais je me sens entendue à travers cette décision. Rien ne s’efface. Rien n’est réparé. Que la loi s’empare de celui qui faisait sa loi sur nous. Je pense à mes soeurs, à leur courage, Idild, Julia et toutes celles qui ont eu la force de parler", a-t-elle écrit.
Dans une story suivante, la scénariste est revenue sur le cas de Jacques Doillon, qui avait également été convoqué pour être placé en garde à vue : "J'apprends également que le parquet n'a pas encore pris de décision concernant Jacques Doillon. Toutes ses victimes et moi-même retenons notre souffle. Notre espoir persiste. " Selon les informations du Monde , la garde à vue du réalisateur de 80 ans, avait été levée pour "raison médicale" mardi 2 juillet au soir.


De son côté, Isild Le Besco a salué la décision de justice et a évoqué une forme de soulagement. "J’ai ressenti une forme de soulagement en constatant que la justice s’intéresse au sujet douloureux des maltraitances et s’en empare", a-t-elle déclaré dans un entretien accordé au Elle . "Benoît a cette volonté de pouvoir absolu, de contrôle. Mais je ne me fais pas vraiment d’illusions, et je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes les femmes qui, au moment même où je vous parle, se font maltraiter, violenter, violer. Voire tuer. Une tous les trois jours. Et pour les mêmes raisons : des hommes veulent que nous soyons leur objet."
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"Loin de la fin de l’impunité"
Si Isild Le Besco s'est sentie soulagée à la suite de la décision du parquet de Paris, elle explique à nos confrères que le combat n'est pas encore terminé : "Je crains que nous soyons loin de la fin de l’impunité. Le chemin va être long. "
Interrogée sur Jacques Doillon, qui a pour le moment été relâché "pour des raisons médicales", l'actrice de 41 ans déplore que le réalisateur soit sorti libre, sans poursuites. "Pourquoi Benoît Jacquot et pas Jacques Doillon ? Ce ne sont pas les mêmes profils, certes, mais ils ont pour point commun d’être accusés d’avoir abîmé des jeunes filles et des femmes. De les avoir pillées sans les aimer le moins du monde... Je sais bien qu’il ne leur arrivera probablement rien, peut-être un petit bracelet électronique qui obligera à rentrer tôt à la maison. Rien en comparaison de ces blessures avec lesquelles il nous faut vivre."
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