"Il commence à devenir agressif…" : Anna Mouglalis gênée par Gérard Miller, elle raconte leur rencontre

Ce lundi 16 décembre, Anna Mouglalis a pris la parole devant la commission d’enquête sur les violences sexuelles à l’Assemblée nationale. Lors de son témoignage, l’actrice est revenue sur le comportement de Gérard Miller lors de leur rencontre en 1997.
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Une prise de parole poignante. Ce lundi 16 décembre, Anna Mouglalis a brisé le silence à la commission d’enquête sur les violences sexuelles à l’Assemblée nationale. Durant sa prise de parole,la comédiennea pris la parole pour dénoncer les nombreuses agressions qu’elle a subies dans le monde du cinéma. La voix déterminée, et un brin rauque, l’ex-égérie de la maison Chanel a raconté les comportements inappropriés qu’elle a dû surmonter dans sa carrière. La comédienne a alors remonté le temps en revenant sur ses débuts dans le film Terminale de Francis Girod, en 1997. Peu de temps avant le tournage, la production lui a proposé de se “rendre au domicile de Gérard Miller”. Une fois arrivée chez le psychanalyste, ce dernier lui “propose” une visite “de son home cinéma”, s’est souvenu Anna Mouglalis dans une séquence partagée par BFMTV sur leur compte X, ce mercredi 18 décembre.
Sans plus attendre, le scénariste lui a suggéré “une séance d’hypnose” . Une proposition que la jeune comédienne, alors âgée de 20 ans, a immédiatement déclinée. “Je trouve le mec franchement pas sympathique”, a-t-elle confié. Avant de revenir sur la réaction de Gérard Miller suite à ce refus : “Il commence à se tendre et à devenir un petit peu agressif. Il me dit : ‘Alors, qu’est-ce qu’on va faire ? Qu’est-ce qu’il faut faire sur ce scénario ?’ Je lui ai dit qu’on n’a rien faire du tout, que vu comme c’est parti, ce n’est pas la peine”. Une réponse que ce dernier n’a pas du tout appréciée. “Ce à quoi il me répond qu’il retirera les répliques de mon personnage pour les donner à d’autres actrices”. Une décision qui a quelque peu été un soulagement pour Anna Mouglalis. Si l’ex-compagne de Samuel Benchetrit n’a pas évoqué cet épisode à la production, d’autres jeunes femmes ont révélé “assez spontanément” avoir “vécu la même chose chez Gérard Miller”. “Mais elles ont vécu la séance d’hypnose et elles ont vécu les agressions”, a dévoilé Anna Mouglalis devant la commission d’enquête. Marquée par cette expérience, elle a donc décidé de témoigner publiquement pour dénoncer ces abus. Aujourd’hui, accusé par plus de 67 femmes d’agressions et de violences sexuelles, Gérard Miller reste présumé innocent dans l’attente des résultats de l’enquête.
Sandrine Rousseau donne son avis sur l’affaire Gérard Miller : "Quand 60 femmes parlent…"
Accusé depuis de nombreuses semaines, Gérard Miller a multiplié les prises de parole pour contester les faits qui lui sont reprochés. "N’ayant jamais contraint personne et convaincu personne d’avoir respecté tout embarras , tout refus, quand vous me demandez par exemple si je pense m’être suffisamment assuré du consentement des femmes avec lesquelles je me suis engagé sur le chemin de la séduction […] je peux répondre : oui, absolument", avait-il écrit le 6 février dernier dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter). Une prise de parole qui ne semblait pas avoir convaincu Sandrine Rousseau. "Quand 60 femmes parlent , on ne peut pas contester", avait-elle réagi le 4 mars dernier, dans la matinale de Franceinfo.