INTERVIEW - Eva Longoria : ’’À 50 ans, j’ai appris à dire non’’
Ambassadrice Internationale de L’Oréal Paris depuis vingt ans, Eva Longoria a fait escale sur la Riviera française pour la 78e édition du Festival de Cannes. A tout juste 50 ans, la businesswoman a accepté de se confier sur son rapport à l’âge et à la beauté. Rencontre inspirante.
À propos de
Le monde la découvre en 2004, avec Desperate Housewives. A Wisteria Lane, Eva Longoria campe le personnage culte de Gabrielle Solis, une ancienne mannequin délaissée par son mari, qui se console dans les bras de son jeune jardinier. Un an après, la fervente défenseure des droits des Latinos rejoint les rangs des égéries L’Oréal Paris. Un rôle qu’elle chérit comme tous ceux qu’elle cumule dans sa vie. Actrice, productrice, philanthrope, épouse, mère de famille… la Texane revendique encore et toujours le droit de mener simultanément carrière et engagements. Alors qu’elle célébrait ses 50 ans le 15 mars dernier, Eva Longoria fête également ses 20 ans de collaboration avec L’Oréal Paris. L’occasion pour elle de nous livrer sa vision de la beauté.
GALA : Il y a vingt ans, L’Oréal Paris vous a proposé de rejoindre la famille de ses égéries. Comment avez-vous pris la nouvelle ?
EVA LONGORIA : Pour moi, c’était un rêve qui devenait réalité. Quelque chose de tellement inaccessible que l’on n’y pense même pas ! Je vous rappelle que j’ai grandi en étant le vilain petit canard de la bande. J’étais littéralement sous le choc qu’une marque aussi importante que L’Oréal Paris, qui influence les femmes positivement à travers le monde, fasse appel à moi. Incroyable…
GALA : Vous fêtez vos 20 ans de collaboration avec L’Oréal Paris. Quel regard portiez-vous sur l’univers de la beauté à cette époque ?
E. L. : J’ai grandi en voyant ma mère porter du rouge à lèvres rouge, le L’Oréal Color Riche. Je lui volais pour me maquiller, mais je peignais aussi les murs avec. [Rires.] Je mettais tout : son rouge à lèvres, son blush, ses ombres à paupières. Donc pour moi, il y a vingt ans, la beauté, c’était ma mère avec sa peau de porcelaine et ses lèvres rouge vibrant. Je me disais que c’était la chose la plus glamour au monde. Quand j’étais plus jeune, j’étais aussi fascinée par les colorations car ma mère avait les cheveux gris. Je me revois à l’âge de 10 ans lui appliquer régulièrement sur les cheveux… Aujourd’hui, c’est moi qui suis grisonnante !
GALA : Comment L’Oréal Paris vous a accompagné tout au long de votre vie ?
E. L. : C’est une véritable chance pour moi d’avoir pu traverser les années aux côtés de L’Oréal Paris. J’ai vécu les évolutions de la marque. Elle est devenue plus féministe, plus engagée. Je me suis rendu compte qu’elle faisait davantage que vendre des rouges à lèvres et des colorations, elle faisait en sorte que les femmes prennent conscience de leur valeur et gagnent en estime de soi dans leur vie quotidienne, dans leur travail, dans leurs relations sociales, dans leur mariage, dans leurs amitiés. Les valeurs de L’Oréal Paris sont vraiment alignées sur qui je suis. Je suis une défenseuse des droits des femmes, féministe, philanthrope et je veux changer le monde ! Et L’Oréal Paris le veut aussi. Pas seulement avec leur slogan « Parce que je le vaux bien », mais aussi par leurs initiatives. La marque a marché avec moi durant toute ma carrière mais aussi durant ma vie de femme et d’activiste. C’est très rare qu’une marque se tienne à vos côtés, vous écoute et vous donne les moyens de faire ce dont vous avez vraiment envie, pour ma part, aider les femmes. L’Oréal Paris et moi avons la même vision du monde dans lequel on veut vivre.
GALA : Vingt ans après, vous êtes une actrice, maman, épouse et femme d’affaires accomplie. Désormais, quel est votre regard sur le milieu de la beauté ?
E. L. : Je suis épatée par la manière dont la technologie a fait évoluer ce secteur. On attend toujours plus de nos produits, en tant que consommatrices et en tant que femmes. Je veux que mon fond de teint soit également skincare, que ma coloration protège et fasse pousser mes cheveux. On demande aujourd’hui aux soins ou au maquillage d’être multifonctions. Le rouge à lèvres tenue 24 heures ? Vous imaginez si ma mère avait connu ça à l’époque ! C’est fantastique pour moi d’avoir été le témoin d’un tel changement.
GALA : L’Oréal Paris incarne la beauté sous toutes ses formes. Et vous, comment définiriez-vous votre style ?
E. L. : Je suis simple, je pense vieillir avec élégance, en montrant mes ridules. Je ne suis pas une personne trendy, aussi bien dans la beauté que dans la mode. Je suis assez classique dans la manière de m’habiller. Je ne vais pas parler d’une beauté naturelle car j’aime aussi les glam looks. Mais je pense être une beauté classique, c’est peut-être pour ça que j’aime la beauté à la française…
GALA : Quel conseil donneriez-vous à une jeune actrice ?
E. L. : Peu importe quelle carrière vous embrassez, que vous soyez dentiste, avocate ou même actrice, vous devez être dévouée à votre tâche pour connaître le succès. Dans toutes les industries, les femmes doivent identifier ce qu’elles veulent et se donner les moyens d’y parvenir.Il ne suffit pas de rêver, il faut passer à l’action.
GALA : Vous venez de fêter vos 50 ans, le 15 mars dernier. Comment abordez-vous cette nouvelle décennie ?
E. L. : Je suis tellement excitée d’avoir 50 ans. Toute ma vie, j’ai dit « oui ». Pour déménager à Hollywood, pour prendre un job, pour me marier avec cette personne, à toutes les opportunités. Et maintenant, à 50 ans, j’ai appris à dire « non », je suis même entrée dans l’ère du « non ». Si quelque chose m’éloigne de ma famille, m’empêche de passer du temps avec mon fils, dérange ma paix intérieure, je dis « non ». Maintenant, quand je dis « oui », c’est que ça compte vraiment.
GALA : Quel est votre secret de jouvence ?
E. L. : Il faut accepter que vieillir avec élégance puisse nécessiter de l’aide, et des cosmétiques adaptés. Mais bien vieillir, cela représente davantage que l’aspect superficiel, le physique. C’est gagner en sagesse, accomplir de nouvelles choses, grandir… Pour moi, c’est ça le véritable secret !
GALA : Vous êtes une habituée du tapis rouge du Festival de Cannes. Est-ce que vous êtes toujours aussi émue de monter les marches ?
E. L. : J’adore le Festival de Cannes. C’est le style de red carpet où l’on peut faire preuve d’audace, tant sur le plan de la mode que de la beauté. Cet événement célèbre le cinéma dans toute sa diversité. Et j’apprécie toute la créativité qui bourdonne autour. Ma relation est d’autant plus spéciale que j’ai pu monter les marches à de nombreuses reprises. C’est une partie importante de ma vie et cette manifestation tient une place toute particulière dans mon coeur.
GALA : Quel a été votre look préféré ?
E. L. : Bien sûr, ma toute première montée des marches, en 2005, est sûrement la plus mémorable, certainement parce que je n’avais pas idée de l’ampleur du Festival. Je portais donc une robe très simple, rehaussée d’un léger smoky eyes et des lèvres nude. Je me suis bien rattrapée depuis !
Cet article était à retrouver dans le Gala N°1667, disponible le 22 mai dernier dans les kiosques. Pour suivre l’actualité en direct, vous pouvez rejoindre le fil WhatsApp de Gala . Le nouveau numéro de Gala est en kiosque dès ce jeudi 29 mai 2025. Bonne lecture.