Johnny Hallyday
Johnny Hallyday Agence / Bestimage

Johnny Hallyday à l’envers des clichés : son ex-garde du corps raconte !

Garde du corps du “Taulier” de 1999 à 2016, Patrick Roussel a longtemps été le gardien de ses secrets également. Après Tout le monde l’appelait Johnny, un premier ouvrage sensible mais sans concession sur leur collaboration paru en 2023, l’ombre de l’icône Hallyday sort ce 28 mai Pour ceux qui l’appelaient Johnny (Mareuil Editions), un beau livre qui déploie photos inédites et nouvelles anecdotes. Extraits.

À propos de

COQUETTE ICÔNE 
L’agonie de Johnny, rongé par un cancer des poumons métastasé au foie, à l’estomac et au pancréas, a presque occulté la photogénie de l’ange blond qu’il était à 16 ans, ou celle du quadra bodybuildé dans les années 1980. Le rockeur était pourtant extrêmement soucieux de son apparence. Patrick Roussel se souvient : « Il aimait chiner dans les boutiques et se faire plaisir, choisissant parfois des accessoires, comme des chapeaux, qui auraient pu paraître kitsch ou extravagants sur d’autres, mais jamais sur lui. » Johnny était aussi à l’aise chez Dior et Gérard Sené, que dans le quartier parisien de La Chapelle. « Il pouvait avoir un vrai côté acheteur compulsif. Dès qu’il entrait dans un magasin, il fallait qu’il reparte avec quelque chose. » C’était un patron généreux : « S’il voyait que je flashais sur quelque chose, il me le payait. C’est arrivé quatre ou cinq fois, mais uniquement pour des achats à des prix raisonnables », confie son ancien garde du corps. Une blonde autre que Laeticia veillait à son confort : son habilleuse Nelly. « Pendant les concerts, elle gardait toujours trois objets dans la main, prête à les tendre à l’artiste lors de ses sorties de scène : une bouteille d’eau, des Kleenex et un paquet de cigarettes. » C’est que Johnny avait une conception particulière de la discipline. « Il faisait beaucoup de musculation, mais à l’ancienne : il travaillait le haut du corps mais jamais le bas, convaincu que cela ne servait à rien », se remémore Patrick Roussel, dont Hallyday enviait pourtant les cuisses galbées dans des jeans Levi’s 501. Le chanteur faisait également « très attention à son poids », mais « le type de régime qu’il adoptait changeait selon les années ». Eau citronnée, régime Dukan… Johnny cédait à toutes les modes. « Comme il n’était pas un gros mangeur, il lui aurait suffi d’arrêter l’alcool pendant quelque temps pour perdre le même poids, mais il ne parvenait pas à le concevoir », se désole son bodyguard. Les tatouages étaient une autre fixette de l’icône Hallyday. Au point de convaincre Matthieu Chedid, mais également Mamie Rock, la grand-mère de Laeticia, d’offrir leur épiderme à une aiguille !

JOHNNY LA GAFFE 
On a souvent réduit le chanteur à un crétin. Grossière erreur. Hallyday connaissait les oeuvres de Tennessee Williams et de William Faulkner. Mais c’était un taiseux, parfois dans son monde. Patrick Roussel se souvient d’un passage à Cannes et de l’étonnement de son boss devant l’hystérie provoquée par le groupe allemand Tokio Hotel : « C’est qui ceux-là ? ». Autre gros vent infligé au chanteur Mika, dans les coulisses des NRJ Music Awards. Le bondissant Libanais veut serrer la main du “Taulier”, mais celui-ci le croise « sans lui accorder un regard ». Il ne l’a pas reconnu. Lors de l’enregistrement d’une émission, Johnny se rappelle qui est Jean-Luc Reichmann. Mais face à l’animateur, né avec un angiome, il s’étonne : « Mais qu’est-ce que tu as sur le nez ? », comme s’il s’agissait d’une tache oubliée. Gêne de leur entourage. Hallyday tente parfois de rattraper les catastrophes. Au cours d’une soirée trop arrosée à Gstaad, en Suisse, il bute contre son lit et s’ouvre le gros orteil. Intervention de son garde du corps : « Il y avait du sang partout sur la moquette. […] J’ai maintenu son pied en compression un long moment pour stopper l’hémorragie, puis je lui ai fait un bandage. Le lendemain, un médecin est venu lui refaire un pansement. Nous avons fait appel à une société de nettoyage pour récupérer la moquette afin que Laeticia ne s’aperçoive de rien. » Autre tour de passe-passe lors d’un road-trip à travers les Etats-Unis, sponsorisé par la boisson énergisante CanéO : « Comme l’alcool était interdit dans la réserve indienne que nous traversions, j’avais planqué des bières au fond des glacières, dissimulées sous les canettes de CanéO. En cas de contrôle de police, cela passait », avoue Patrick Roussel, par ailleurs souvent incité à « hausser l’allure » quand il servait de chauffeur à son patron. Comme à chaparder des objets sur un tournage. « Je pensais que c’était sa façon de me tester, mais ce n’était pas le cas. Cela l’amusait », confie Roussel. Difficile de résister à celui qui était resté un gosse. Tour à tour capable de saluer les photographes avec un doigt d’honneur pour les divertir, d’esquisser des pas de danse ridicules et d’enfourcher un vélo pour déstresser avant un concert, ou encore d’improviser un mini-concert dans un restaurant pour électriser l’ambiance. « Il faisait ce qu’il voulait, nous ne pouvions pas l’en empêcher », résume son bodyguard.

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PAPA POUR QUATRE 
La bataille autour de l’héritage Hallyday a moins été une affaire d’argent que de reconnaissance. Johnny lui-même traînait un spleen d’enfant délaissé. « Il avait connu une forme d’abandon de la part de ses parents et avait été élevé par d’autres membres de sa famille. […] Son enfance n’avait pas été malheureuse, mais elle avait été singulière. […] Je ne l’ai jamais vu consulter un psy, mais je pense qu’il y aurait eu de quoi faire. Il y avait pas mal de poussière sous le tapis », remarque Patrick Roussel. Le garde du corps ne veut pas croire que Johnny, fils de personne devenu père de quatre enfants, avait des préférences. Du moins, il n’en a pas été témoin. « Quand je les voyais ensemble, les rapports entre Johnny et David se passaient toujours très bien. » Le rockeur s’était fait tatouer un lion et un scorpion, les signes zodiacaux de son aîné et de sa cadette, Laura. Et il ne revenait jamais d’une boutique du 16e arrondissement sans un cadeau pour la fille de Nathalie Baye. Il fut, certes, un père plus présent, plus impliqué dans la vie quotidienne, pour Jade et Joy. Roussel se souvient de virées joyeuses à Eurodisney, comme de la fixation d’un porte-vélos à l’arrière d’une des voitures de Johnny, à Los Angeles. « Jade et Joy étaient des petites filles gentilles et bien élevées, elles n’étaient pas du tout capricieuses », assure le bodyguard. Un seul bémol de sa part : « Je pense que voir aussi souvent des photographes suivre leurs parents devait un peu les perturber. […] Elles n’ont pas eu une enfance comme les autres, elles ont été obligées de raisonner très tôt. »

Cet article était à retrouver dans le Gala N°1667, disponible le 22 mai dernier dans les kiosques. Pour suivre l’actualité en direct, vous pouvez rejoindre le fil WhatsApp  de Gala . Le nouveau numéro de Gala  est en kiosque dès ce jeudi 29 mai 2025. Bonne lecture.

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