Louis Sarkozy, nouvelle coqueluche à droite : en coulisses, son succès fait jaser…

À 28 ans, le fils cadet de Nicolas Sarkozy est bien décidé à faire sa place. Louis Sarkozy séduit autant qu’il irrite, en imposant son style. Un phénomène qui ne laisse personne indifférent, comme le raconte Le Parisien.
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Ce n’est pas un hasard s’il défile depuis plusieurs semaines dans les ministères. Louis Sarkozy, 28 ans, petit dernier de l’ancien président, semble bien décidé à s’inventer une trajectoire bien à lui… tout en jouant habilement des réseaux de papa. Ces dernières semaines, on l’a vu s’entretenir avec une brochette de ministres bien en vue : Rachida Dati à la Culture, Bruno Retailleau à l’Intérieur, Sébastien Lecornu à la Défense, Benjamin Haddad à l’Europe ou encore Philippe Tabarot aux Transports. Une tournée express dans les antichambres du gouvernement Bayrou, à l’initiative du jeune homme lui-même, précise Le Parisien dans un article paru 23 mai. Le prétexte ? Un podcast d’interviews politiques que l’époux de Nathalie anime. Mais chacun sent bien que l’opération dépasse la simple curiosité journalistique. Chez les collaborateurs ministériels, les commentaires fusent, souvent à demi-mot. «Tout le monde accepte pour se faire bien voir du père», glisse l’entourage de l’un des ministres rencontrés. Il faut dire que Louis Sarkozy n’arrive jamais complètement seul : son nom, bien sûr, précède chacune de ses démarches. Et dans une droite en quête d’un nouveau souffle, son patronyme continue d’ouvrir des portes et d’attiser les espoirs.
À défaut d’un long CV, Louis Sarkozy empile les symboles. Un livre sur Napoléon (L’Empire des livres aux éditions Passés composés), des chroniques chez Valeurs actuelles ou sur LCI, et désormais un podcast. Tout pour enrichir son profil et, surtout, poser quelques jalons en vue d’un avenir en politique. Car selon Le Parisien, le jeune homme lorgnerait sérieusement du côté de Menton, dans les Alpes-Maritimes, en vue des municipales de 2026. Et pour mieux se positionner, il aurait même sollicité un échange avec Philippe Tabarot, seul ministre originaire du Sud-Est actuellement en poste. Officiellement, pas question d’annoncer quoi que ce soit. «Je ne suis candidat nulle part», déclarait-il encore en avril dans Le Figaro. Mais en privé, ses ambitions sont claires, et ses déplacements en disent long.
La stratégie de Louis Sarkozy divise au sein du gouvernement
Dans l’entourage gouvernemental, les réactions oscillent entre enthousiasme… et agacement. «Il est talentueux et intelligent. Il apporte beaucoup de fraîcheur au débat. C’est une bonne nouvelle s’il souhaite s’investir au service des Français», confie Benjamin Haddad à nos confrères. Un autre enfonce le clou : «Il a réussi à se construire un nom en s’affranchissant de son père. Il est objectivement bon». «Le ministre le trouve intéressant», reconnaît l’équipe de Bruno Retailleau. Mais pour d’autres, l’ascension de Louis Sarkozy a un goût de déjà-vu. «Il devient toutologue», soupire un collaborateur ministériel. «Il aurait dû la jouer plus discrètement.» Une ministre qui n’a pas été sollicitée par le jeune homme ajoute : «Je comprends bien pourquoi tout le monde le reçoit. Mais il a quelle légitimité ? Surtout qu’attention, le talent n’est pas héréditaire.»
Article écrit en collaboration avec 6Médias.