Michel Blanc, son tout dernier tournage raconté : “Il adorait qu’on l’arrête dans la rue”

Michel Blanc est à l’affiche de La Cache, le dernier film qu’il a tourné avant son décès le 3 octobre dernier. Le réalisateur Lionel Baier s’est confié au Parisien sur l’amour que l’acteur portait à son public.
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Ce mercredi 19 mars 2025, Michel Blanc est à l’affiche du film La Cache. L’adaptation du roman de Christophe Boltanski par Lionel Baier a été tournée entre mars et avril 2024, soit six mois avant le décès de l’acteur. L’un des personnages principaux est Père-grand, un homme qui fait « semblant que tout va bien », incarné par Michel Blanc. C’est le dernier long-métrage dans lequel il a tourné avant de mourir brusquement à l’âge de 72 ans. Lionel Baier s’est confié sur ce tournage dans les colonnes du Parisien. Alors que nombre de célébrités aimeraient retrouver un peu d’anonymat pour pouvoir se promener tranquillement dans la rue, l’acteur du Splendid aimait être reconnu.
« Michel Blanc adorait qu’on l’arrête dans la rue », a confié le réalisateur. « Un jour, je lui avais demandé : ’Ça ne vous embête pas, tous ces gens qui réclament des selfies ?’ », s’est remémoré Lionel Baier. « Au contraire, j’ai peur que cela s’arrête un jour », avait répondu Michel Blanc. « Pour lui, la reconnaissance publique était plus forte que les prix », a déclaré le cinéaste. Pour Lionel Baier, « la dernière image du film, qui est aussi la dernière de son incroyable filmographie, le résume tellement bien : Michel Blanc sifflote du Brahms sur une grande route à côté d’un enfant, lui qui voulait être pianiste classique et qui a été réalisateur et acteur comme Chaplin », a analysé le réalisateur pour 20 Minutes.
Les confidences de William Lebghil sur Michel Blanc, son "papa de cinéma"
Dans La Cache, William Lebghil interprète le fils de Michel Blanc. Le Bronzé avait déjà fait jouer l’acteur de 34 ans dans son film, Voyez comme on danse, sorti en 2018. Il était alors devenu un modèle pour le jeune homme, remarquait Anne-Élisabeth Lemoine, le 14 mars dernier, sur le plateau de "C à vous" : « Vous aviez une grande complicité avec Michel Blanc, vous disiez que c’était votre papa de cinéma. » « Pour moi, c’était comme un maître, un mentor », acquiesçait William Lebghil, « c’est assez émouvant de le voir dans le film. Il est magnifique. Il est hilarant. Il est émouvant. Il est vraiment somptueux. » Un bel hommage rendu à celui qu’il comparait à un « Jedi » : « [Il a] une espèce de tranquillité, d’assurance, et tout le passif professionnel, ça se sent énormément dans ses intonations. »
Article écrit en collaboration avec 6Médias