"Foutez-moi la paix !" : Jean-Luc Mélenchon contre-attaque après le grand déballage

Lors d’une réunion publique organisée en Ardèche ce mardi 13 mai, Jean-Luc Mélenchon a fait allusion aux critiques le concernant, qui s’enchaînent, notamment depuis la sortie, une semaine plus tôt, d’un livre de deux journalistes accumulant les accusations sur son comportement.
À propos de
Depuis quelques semaines, voire mois, les langues se délient autour du comportement que Jean-Luc Mélenchon aurait en interne avec ses collaborateurs. Danielle Simonnet, ancienne membre de LFI qui a été bannie du parti, a pris la parole en avril dernier dans l’émission Complément d’enquête. Dans le livre La Meute, publié le 7 mai dernier, il est révélé que Marine Tondelier aurait reçu de sa part, en octobre 2024, un SMS menaçant. La journaliste Charlotte Belaïch, co-auteure de l’ouvrage, le décrit ouvertement comme « un homme violent ». Des déclarations et accusations qui entachent l’image du politique, ayant décidé de ne pas se laisser faire.
Le 13 mai, lors d’une réunion publique tenue à Aubenas, en Ardèche (Auvergne-Rhône-Alpes), Jean-Luc Mélenchon a évoqué le livre qui dévoile les coulisses de La France Insoumise, qu’il a dirigée, notamment de 2017 à 2021, en tant que président du groupe à l’Assemblée nationale. « Vous avez vu qu’il paraît que je suis un gourou… Alors, surtout, foutez-moi la paix ! Moi, je n’ai aucune envie de ‘gouroutiser’ qui que ce soit, ni de tyranniser, ça bouffe trop d’énergie, franchement ! », s’est-il indigné, sous les applaudissements de son public, comme on peut le voir dans une vidéo publiée sur X par BFMTV. « C’est un rêve de dingue, ce n’est pas le mien ! », a assuré l’homme politique de 73 ans, affirmant être investi pour son parti, pour « écrire les textes, voir les caméras, téléphoner […] mais pas ça, pas ce rôle [qu’on lui donne, NDLR] ». Jean-Luc Mélenchon a ensuite pointé du doigt les auteurs du livre La Meute, co-écrit par deux journalistes, dont Olivier Pérou.
Un homme politique qui se dit soutenu par des membres de son camp
Il a donc fait le rapprochement entre leur métier et leurs révélations : « Mais je crois que ça se passe comme ça dans les rédactions. Ils se détestent entre eux donc comme ils passent leur temps à essayer de se piquer la place, ils se figurent que tout le monde est comme ça. » Sur sa lancée, l’homme politique est revenu sur une anecdote qui a, selon lui, un lien avec les nombreuses révélations faites à son sujet : « Ils n’arrivent pas à imaginer que l’idée la plus géniale que je n’ai jamais eue, c’est de dire une fois dans un meeting, aux gens qui étaient là […] : ‘Maintenant ça suffit, la consigne c’est n’attendez pas la consigne.’ » Il a ensuite conclu fermement, avec reconnaissance : « On a reçu des milliers de messages de soutiens de gens écœurés par la manière avec laquelle nous étions traités. »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias