“Si je passe sous un camion…” : Marine Le Pen déconcertante sur son avenir politique

Marine Le Pen compte bien se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Mais une chose pourrait l’arrêter, un accident grave ! Alors elle a imaginé son plan B.
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Marine Le Pen ne démord pas, elle clame son innocence dans l’affaire des assistants des députés européens du FN. Reconnue coupable, le 31 mars dernier, de détournement de fonds publics, Marine Le Pen ne peut, a priori, passe présenter à la prochaine élection présidentielle. Condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à 100 000 euros d’amende et à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, elle tente d’obtenir gain de cause pour être candidate en 2027 et a fait appel de la décision de justice. Jordan Bardella a déclaré dimanche 27 avril au Parisien qu’il était prêt à devenir le «plan B» du RN à la présidentielle de 2027 en cas d’obstacle judiciaire de Marine Le Pen. Mais cette dernière ne semble pas du même avis. «Jordan Bardella a dit quelque chose qui est une évidence, c’est-à-dire que nous allons nous battre avec toute l’énergie qu’on nous connaît pour faire valoir notre innocence», a expliqué Marine Le Pen aux questions des journalistes ce mardi 29 avril à l’Assemblée nationale.
«Je serai la candidate à la présidentielle et accessoirement nous avons la faiblesse de penser que je serai élue et qu’il [Jordan Bardella NDLR] deviendra donc mon premier ministre», a affirmé Marine Le Pen. Pour elle, il faudrait un accident grave pour la priver de l’élection. «Il est évident que si je passais demain sous un camion, Jordan Bardella serait la personne qui aurait vocation à me remplacer. Ça n’est, je crois, une nouvelle pour personne», a reconnu la chef de file des RN. «Pas de nouvelle étape du plan B Bardella ?», a questionné le journaliste Paul Larrouturou. «Non. Ça voudrait dire que j’aurais renoncé à faire valoir mon innocence», a-t-elle insisté avant d’ajouter qu’elle a été victime d’une «injustice».
Marine Le Pen “vraiment dans la m**de” : ce signe qui ne trompe pas !
Ce vendredi 25 avril, L’Express a fait la lumière sur la stratégie mise en place par Marine Le Pen et ses collaborateurs dans le cadre du procès en appel. Vraisemblablement, les choses ne se présentent pas très bien pour elle. En privé, ses alliés se rendent bien compte que les options sont limitées et que l’élection présidentielle qu’elle attend de pied ferme pourrait bien lui passer sous le nez. Elle continue tout de même à tout faire, avec leur aide, pour plaider sa cause. Fin mars, le maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, qui est aussi un ami de longue date, était invité à la télévision pour déplorer le sort de sa consœur d’extrême droite. Pour certains, c’est la preuve que l’heure est grave pour Marine Le Pen et que tous les moyens sont bons pour l’aider à s’en sortir, quitte à se positionner contre la justice, et donc la loi. «La dernière fois qu’il était ressorti, c’était en 2022 quand on n’avait pas les parrainages, et qu’on était vraiment dans la m**de », a assuré un député, voyant cela comme la preuve que la situation est véritablement compliquée pour la figure phare du RN.
Article écrit en collaboration avec 6Médias