“Une vraie distance” : entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, de la friture sur la ligne ?
Marine Le Pen doit attendre son procès en appel afin de connaître son sort quant à sa candidature à l’élection présidentielle de 2027. Son inéligibilité provisoire pourrait-elle déclencher des divergences avec Jordan Bardella ?
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Lundi 31 mars, Marine Le Pen a été déclarée coupable de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris. La députée du Rassemblement national est condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, 100 000 euros d’amende, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité assortis d’une exécution provisoire. L’ancienne députée européenne doit attendre son procès en appel afin de savoir si elle pourra se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Dans le cas contraire, le parti du Rassemblement National envisagerait déjà « le plan B », à savoir « la carte Jordan Bardella », comme l’écrivent nos confrères de L’Express, ce jeudi 3 avril.
Seulement, ce ne serait pas le plan idéal de Marine Le Pen. « J’espère que nous n’aurons pas à user de cet atout plus tôt que nécessaire », a déclaré lundi l’ex-compagne de Louis Aliot, également condamné dans l’affaire des assistants du RN. Selon un proche, les relations entre l’ancienne leader du parti et son protégé se seraient dégradées. « Son émancipation sur la question économique l’a beaucoup agacée, j’ai senti poindre une vraie distance entre eux. Et surtout, elle a réalisé qu’il n’avait pas le niveau », a-t-il confié à L’Express. Seulement, le président du parti pourrait être lassé de son rôle de second : « Si Marine Le Pen reste empêchée, il n’acceptera pas d’être relégué ad vitam aeternam au second plan. »
Marine Le Pen condamnée : Jordan Bardella lui assure sa fidélité
Quelques heures après la condamnation de Marine Le Pen, Jordan Bardella s’est exprimé sur le plateau de CNews. Celui qui ne tutoie pas sa mentore lui a assuré son dévouement, tout en sous-entendant que sa candidature à l’élection de 2027 n’était pas impossible. « Je pense que les Français qui nous regardent connaissent non seulement ma loyauté à son égard, mais ils savent aussi que j’ai une dette envers elle », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : « J’ai toujours été à son service. » L’homme politique âgé de 29 ans a nié toute trahison politique. « Si je peux vous faire une promesse, c’est que nous avons commencé ce travail à deux et nous le finirons à deux », a-t-il soutenu.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
