"Un égo mal placé" : pour Mathieu Kassovitz, la réouverture des cinémas "n'est absolument pas essentielle"
Alors que de nombreuses voix s’élèvent après l’annonce du report de la réouverture des salles de cinéma, Mathieu Kassovitz a estimé sur BFM TV qu’elle n’est « absolument pas essentielle ».
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Mathieu Kassovitz est habitué à être à contre-courant sur de nombreux sujets. Le report de la réouverture des salles de cinéma ne fait exception à la règle. Les espoirs qu’avaient les acteurs du monde la culture de voir les théâtres et les cinémas rouvrir le 15 décembre prochain ont été douchés par Jean Castex, qui a annoncé une possible ouverture de ces lieux le 7 janvier prochain. Une date qui sera soumise à un nouvel examen de la situation sanitaire et reste donc encore incertaine. La déclaration du Premier ministre a déclenché la colère des employés de ce secteur et notamment, des directeurs de salles de cinéma qui affirment qu’ils étaient près à ouvrir en respectant les règles sanitaires, mais aussi que ces instants de détente sont nécessaires à la bonne santé mentale des Français, dans cette fin d’année où règne l’anxiété. Un discours que ne partage pas Mathieu Kassovitz.
« Dans la situation dans laquelle on est, ce n’est absolument pas essentiel », a déclaré l’acteur et réalisateur sur BFM TV ce jeudi 10 décembre. « Vous avez la télé, vous pouvez très bien regarder des films à la maison , vous avez des livres à la maison », a estimé le comédien qui dénonce « un ego mal placé ». Selon lui, « le cinéma n’est plus essentiel, comme il l’a été à une époque ». « Malheureusement, les salles ne sont plus essentielles . Je vais faire crier tout le monde, mais le futur du cinéma, il n’est plus là. C’est comme se battre pour qu’une espèce animale ne disparaisse pas », a lancé sur BFM TV celui qui assure que « les salles de cinéma sont vouées à disparaître quoi qu’il se passe ».
Un simple accélérateur ?
Selon lui, l’épidémie n’a fait qu’accélérer l’inévitable. « Ce qui est intéressant avec la Covid, c’est que c’est un accélérateur de société . Cela fait un an que l’on est face à notre propre mortalité et fragilité. En tant que cinéaste, je suis halluciné du changement de paradigme qui est passé de film de science-fiction à : ‘tout d’un coup, c’est la réalité’. La réalité dépasse la fiction », a commenté Mathieu Kassovitz.
Article écrit en collaboration avec 6Medias