Marie-José Pérec se livre sur sa dépression après les JO de Sydney de 2000 : “ Je suis restée des mois sans sortir”
VIDÉO - Ce mercredi 30 avril, à l’occasion de la sortie de son livre Ma vie olympique, Marie-José Pérec était l’invitée de C à vous. Au cours de son passage dans l’émission, l’ancienne athlète est revenue sur sa dépression après les JO de Sydney en 2000.
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Marie-José Pérec à cœur ouvert. Le 7 mai, l’ancienne athlète dévoile son livre Ma vie olympique, aux éditions Solar. Un ouvrage dans lequel la championne olympique se replonge dans ses années olympiques. Invitée sur le plateau de C à vous, sur France 5, ce mercredi 30 avril, la femme de Sébastien Foucras revient notamment sur sa dépression avec les JO de Sydney en 2000. Face à la pression, l’ancienne sportive décide d’abandonner la compétition juste avant de disputer les premières séries du 400m. «Ça a été vraiment très dur. C’était une descente aux enfers. Je suis restée des mois sans sortir de chez moi, je n’avais pas envie de me laver, je n’avais pas envie de manger. J’avais envie de voir personne», confie-t-elle avec beaucoup d’émotions dans la voix lors de l’émission.
Une épreuve pour Marie-José Pérec qui lui a fait prendre conscience qu’elle n’était «pas aussi forte que cela». «Lorsque je fais une interview et que ma mamie me dit : ‘Il faut aller t’expliquer’, c’est tellement dur d’aller s’expliquer quand on est lynchée. C’est tellement dur de relever la tête… Mais je le fais, et puis je disparais. Je disparais pendant des mois et des mois et en fait, c’est un moment qui est très très douloureux dans ma vie. J’ai mis beaucoup de temps à me détacher de cela», raconte-t-elle. À l’époque, sa grand-mère, lui recommande d’aller consulter un psychologue pour sortir de sa dépression. Un conseil que l’ancienne sportive n’écoutera pas, préférant se reconstruire seule : «En fait, un sportif, sur ces époques-là, il fallait montrer qu’on était forts, qu’il fallait rester debout. Donc j’ai tenu à faire en sorte que j’aille mieux toute seule». C’est finalement grâce aux missions humanitaires et à l’accompagnement d’autres athlètes, que la mère de Nolan sort la tête de l’eau.
Marie-José Pérec : ses confidences sur ses débuts instables dans l’athlétisme
En juin dernier, lors d’un échange avec Le Monde, Marie-José Pérec raconte avoir «mis du temps à trouver (son) chemin», entre ses 16 et ses 20 ans. La sportive pratiquait l’athlétisme, puis arrêtait pour enchaîner les petits boulots, avant de reprendre. «Ma mère, qui avait pris un appartement à Paris, craquait face à mon attitude. Elle estimait que le sport n’était pas un métier». C’est finalement grâce à sa rencontre avec le coach François Pépin en 1987, que la championne olympique décide de se concentrer à 100 % à l’athlétisme. «Tu passes à côté de quelque chose, tu n’as pas le droit de faire ça», lui a-t-il dit, se souvient l’ancienne sportive. La suite appartient à l’Histoire.