Une sieste trop longue pourrait augmenter le risque d’AVC... Voici le temps idéal à respecter
La sieste a des effets bénéfiques pour avoir un regain d’énergie ou accroître la vigilance. Cependant, pour que ce moment de repos diurne ne soit pas néfaste, il ne doit pas dépasser une certaine durée.
Parfois considérée comme une forme d’oisiveté la sieste est ancrée dans les habitudes de certains pays. Lorsqu’il est effectué de façon mesurée, ce moment de repos est bon pour la santé. « La période du début de l’après-midi est la plus réparatrice. Elle est suivie d’une plus faible inertie au réveil. De plus, on aura probablement moins d’effets nocifs sur la qualité du sommeil nocturne », indique dans un document de l’hôpital du Valais, Katerina Espa Cervena psychiatre au Centre de médecine du sommeil Cenas, à Genève.
Selon sa durée, la sieste peut stimuler la vigilance, lutter contre une fatigue passagère, ressentir un regain d’énergie. Cependant, ce moment de repos diurne ne doit pas remplacer le repos nocturne. Une sieste prolongée pourrait avoir des conséquences sur la santé et notamment le système cardiovasculaire. Le risque qui plane ? L’AVC, rapporte une étude parue sur Science Direct , menée par une équipe de chercheurs qui s’est penchée sur la durée idéale d’une sieste en suivant 96 899 participants durant six ans, de 2014 à 2020. Parmi eux, plus de 60 000 s’octroyaient un moment pour dormir en journée.
Quelle est la durée idéale d’une sieste ?
« La durée de la sieste a été obtenue à partir d’un questionnaire autodéclaré. Les cas d’accident vasculaire cérébral survenus entre le début de l’étude (2014) et le 31 décembre 2020 ont été confirmés par l’examen des dossiers médicaux », expliquent les chercheurs qui ont relevé 2 539 cas d’accident vasculaire cérébral. « Nous avons constaté que les participants dont la durée de sieste était supérieure à 60 minutes par jour présentaient un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral par rapport à ceux qui ne faisaient pas de sieste en journée ». Différents éléments ont été pris en compte à l’instar du ronflement, du tabagisme, une durée de sommeil nocturne courte. La raison ? Une sieste trop longue aurait tendance à accroître le risque de maladies cardiovasculaires et l’hypertension, impacter le métabolisme et donc augmenter le risque de diabète.