Marlène Schiappa : bagarre, menaces… elle dévoile les souffrances vécues par ses filles

Dans sa story Instagram, ce jeudi 24 avril, Marlène Schiappa a fait des confidences sur les souffrances vécues par ses deux enfants à cause de son ancien statut de ministre et dont elle ne s’est pas rendu compte tout de suite.
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Ce jeudi 24 avril, dans sa story Instagram, Marlène Schiappa a réagi aux révélations de la fille de François Bayrou dans l’affaire Bétharam. Reprenant l’interrogation du Premier ministre sur la raison pour laquelle « les victimes ne parlent pas » de ce qu’elles ont subi, l’ancienne secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a évoqué son point de vue sur la question, qui a fait l’objet d’un livre, intitulé La culture du viol. « Frappée [par] les propos » d’Hélène Bayrou, elle en a profité pour dévoiler la manière dont ses propres filles ont vécu le fait qu’elle ait travaillé dans le milieu politique.
« Nous qui faisons de la politique, nous ne savons pas toujours ce que nos enfants vivent », a-t-elle concédé, avant de confier que sa propre fille avait souffert de sa médiatisation, et ce, même si elle a toujours bénéficié d’un certain anonymat, du moins dans la presse. « Ma fille aînée m’avait dit un jour ‘Tu ne sais pas ce que c’est d’être la fille d’une ministre.’ Je l’avais pris à la légère, me disant que non, en effet, je n’avais pas eu cette chance, ayant grandi sans argent et avec une organisation familiale dysfonctionnelle, disons pour euphémiser », a écrit Marlène Schiappa, qui pensait d’abord qu’il « n’y avait aucune raison de se plaindre d’être enfant de quelqu’un qui fait de la politique ». Par la suite, l’ancienne membre du gouvernement d’Édouard Philippe, mais aussi de Jean Castex et, enfin, d’Élisabeth Borne, a fini par « ouvrir les yeux » en découvrant le quotidien de ses filles. Elle a donc fait part de la « méchanceté de certains profs » qui humiliaient son enfant alors au collège en rappelant à toute la classe qu’elle était la « fille de Marlène Schiappa » ou encore qu’elle ne « sera pas touchée par l’inflation ». « Les mots glissés dans le casier et les boucles Whatsapp pour dire : ‘Ta mère est une p*te’ à ma fille en 6e », raconte encore l’ancienne ministre de 42 ans en donnant d’autres exemples de remarques désobligeantes essuyées par sa fille.


Une violente bagarre dont sa fille n’a pas parlé
Une autre fois, cette dernière s’est retrouvée « prise dans une bagarre au point d’avoir une trace énorme (brûlure au deuxième degré) sur la joue ». Elle lui a assuré avoir « ‘fait ça toute seule’ pour éviter qu’[elle] porte plainte et que ce soit dans la presse ». Marlène Schiappa s’est aussi remémoré les « deux ans sous protection policière, même lors des sorties scolaires en raison de menaces de mort ». De quoi entacher la jeunesse de ses filles, qui ont aussi été victimes de photos volées lors de sorties à la piscine. Pourtant, l’ancienne femme politique a essayé de les protéger en ne dévoilant ni leurs prénoms ni leur visage. « Oui, les enfants de politiques vivent des souffrances spécifiques et souvent, ils les vivent dans le silence. C’est un sujet tabou car personne ne veut plaindre les politiques », a-t-elle affirmé en faisant le parallèle avec les révélations récentes de la fille de François Bayrou.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias