Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, ça ne s’arrange pas : ce geste en dit très long…
Où est passée l’époque où Emmanuel Macron et Gabriel Attal apparaissaient complices ? Lors de la date symbolique du 6 avril, c’était plutôt «service minimum» entre les deux hommes, apprenait-on dans les pages du Parisien.
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En cette date symbolique, le climat est resté glacial entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron. Dimanche 6 avril, le président de la République a tenu à célébrer l’anniversaire du grand meeting durant lequel il avait baptisé son mouvement politique, En marche. Emmanuel Macron s’est souvenu, sur X : «Il y a neuf ans, à Amiens, nous étions quelques-unes et quelques-uns avec des idées fortes et des convictions ancrées, loin de tout appareil politique. [...] J’ai une reconnaissance infinie pour toutes celles et tous ceux qui ont œuvré dans ces heures, et tout au long de ce chemin jusqu’au rassemblement du jour.» S’il ne nomme personne parmi ces fidèles de la première heure, l’absence de Gabriel Attal dans ces remerciements interroge. Ce dernier donnait, le même jour, son premier grand rassemblement depuis qu’il est devenu secrétaire général du parti désormais nommé Renaissance.
Pas un mot donc, du président pour son ancien protégé qui pourrait bientôt devenir son plus grand rival. Un de ses proches confiait au Parisien, lundi 7 avril : «Il a fait le service minimum.» Pendant ce temps, l’ancien Premier ministre tentait de s’imposer comme nouvelle figure de proue du mouvement politique. Et l’opération séduction a semblé prendre, alors qu’Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron, glissait au quotidien : «Les jeunes qui nous rejoignent aujourd’hui sont attirés par la figure que représente Gabriel Attal.» L’antenne du parti devrait d’ailleurs gommer la mention du président de son nom en juin prochain. Au profit de celui de Gabriel Attal ? Rien n’est moins sûr, à en croire un des proches du chef de l’État : «Tous les élèves ne dépassent pas toujours le maître.»
Attal "plébiscité" : Un proche du président s’exprime, "Il n’a pas encore pris la mesure de la cruauté…"
Avec ou sans Emmanuel Macron, Gabriel Attal attire les foules. «C’est le plus gros meeting depuis 2016, hors présidentielle», a estimé un membre du parti dans les colonnes du Parisien. Gabriel Attal serait-il devenu la nouvelle vedette du parti présidentiel, malgré ses relations tendues avec Macron ? «Les militants l’ont plébiscité, je dois le reconnaître», analyse un des fidèles du président, «Ils le considèrent comme le fils politique de Macron. Ils sont dans la construction de l’avenir. Ils ne voient pas la guerre qu’il y a entre eux.» Alors que le mari de Brigitte Macron voit le crépuscule de son mandat se profiler, le constat est amer : «Le président n’a pas encore pris la mesure de la cruauté que représente une fin de règne.»
Article écrit en collaboration avec 6Medias.